La justice américaine veut juger le fondateur de WikiLeaks pour la diffusion, à partir de 2010, de plus de 700 000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan. Il risque cent soixante-quinze ans de prison.
L’étau se resserre sur Julian Assange. Le gouvernement britannique a confirmé l’extradition du fondateur de WikiLeaks aux Etats-Unis, où il est poursuivi pour une fuite massive de documents confidentiels. « En vertu de la loi de 2003 sur l’extradition, la ministre d’Etat doit signer une ordonnance d’extradition s’il n’y a aucun motif d’interdire l’ordonnance », a déclaré un porte-parole du ministère de l’intérieur.
« Dans cette affaire, les tribunaux britanniques n’ont pas conclu qu’il serait oppressif, injuste ou [que cela constituerait] un abus de procédure d’extrader M. Assange. Ils n’ont pas non plus conclu que l’extradition serait incompatible avec ses droits humains, y compris son droit à un procès équitable et à la liberté d’expression, et que pendant son séjour aux Etats-Unis, il sera traité de manière appropriée, y compris en ce qui concerne sa santé », a souligné le porte-parole. L’Australien de 50 ans peut faire appel dans un délai de quatorze jours.
Joint par Le Monde à la sortie de la prison de Belmarsh, où il s’entretenait avec son client au moment de l’annonce de la décision du gouvernement britannique, l’avocat français de Julian Assange, Antoine Vey, a dit qu’il espère parvenir à annuler cette décision devant la justice britannique. Selon lui, plusieurs « arguments sérieux » en faveur du fondateur de WikiLeaks restent à examiner. Sans parler d’éventuels recours devant la Cour européenne des droits de l’homme, que l’équipe de défense de l’Australien continue de peaufiner.