Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a été saisi par les avocats de Georges Tron, au sujet de la diffusion d’un reportage intitulé « Celle qui accuse », dans l’émission Envoyé spécial du 14 décembre 2017, trois jours après le début de son procès d’assises.
Le CSA a constaté que le reportage était très majoritairement consacré à la plaignante qui, accusant George Tron de faits de viol en réunion, était partie civile à un procès d’assises largement médiatisé et alors en cours. Le CSA a estimé que « le crédit accordé à la partie civile, les déclarations des témoins interrogés et les commentaires hors champ concouraient à l’établissement d’un reportage déséquilibré et essentiellement centré sur les charges retenues contre l’accusé ».
Le Conseil a donc retenu que « le défaut de mesure dans l’évocation d’une procédure judiciaire criminelle en cours, au sein d’un reportage diffusé de surcroît quelques heures seulement après l’audience de la partie civile concernée et avant que le jury ne délibère, constituait un manquement aux dispositions de l’article 35 du cahier des charges de France Télévisions ».
Il a décidé de mettre en demeure France Télévisions de respecter à l’avenir les dispositions de l’article 35 de son cahier des charges.