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Assange devant le Conseil de l’Europe

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Ce matin, Julian Assange a consenti une parenthèse dans sa reconstruction, pour contribuer à la réflexion commune sur les risques qui pèsent sur le journalisme et la liberté d’informer.

 

Trois mois après sa sortie de la prison de Belmarsh, Julian Assange a fait son tout premier voyage, depuis l’Australie, pour s’exprimer en public devant la Commission des questions juridiques et des droits de l’homme de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe.

C’est la première fois que Julian a repris la parole depuis sa libération, et c’était surtout la première fois que je le voyais en dehors des murs du “parloir avocat” de la prison de Belmarsh…

Autant dire, une très grande émotion pour toute l’assistance présente ce matin à Strasbourg.

 

En juin dernier, Julian Assange avait « finalement choisi la liberté plutôt qu’une justice irréalisable ». En vertu de l’accord signé avec les États-Unis, Julian a été condamné à une peine déjà purgée (puisque correspondant aux années passées en détention provisoire).

Il a accepté de plaider coupable pour “obtention et divulgation d’informations” sur la sécurité nationale.

 

Ce matin, il a tenu, malgré la période de calme nécessaire à son rétablissement, à venir témoigner dans le cadre de l’adoption d’un rapport sur les effets dissuasifs de sa détention et de sa condamnation sur les droits de l’homme, en particulier sur la liberté de la presse.

« J’ai plaidé coupable d’avoir fait du journalisme » a-t-il expliqué, avant de conclure : « J’espère que mon témoignage aujourd’hui pourra servir à mettre en évidence les faiblesses des garde-fous existants et à aider ceux dont les cas sont moins visibles mais qui sont tout aussi vulnérables ».

L’assemblée votera demain sur les résolutions concluant ce rapport.

 

Au-delà de cette matinée si forte en émotions, j’ai découvert, au sein du Conseil de l’Europe, une assemblée très ouverte, très intéressée et qui semble produire une réflexion posée et long terme sur les enjeux démocratiques et la protection des droits fondamentaux.