La chambre 2-7 de la cour d’appel de Paris (spécialisée notamment dans le contentieux relatif au droit de la presse) vient de confirmer la condamnation d’Eric Zemmour, célèbre polémiste d’extrême droite, pour délit d’injure publique à caractère racial.
Chacun se souvient de ces propos, particulièrement choquants, qui avaient été relayés en 2018…
A l’époque, Hapsatou Sy, entrepreneuse et chroniqueuse à succès, participait à l’enregistrement de l’émission « Les Terriens du dimanche ! » diffusée sur C8.
L’essayiste-polémiste regrettait que les parents n’aient plus à choisir pour leurs enfants des prénoms en usage dans les différents calendriers et ceux des personnages connus de l’histoire ancienne.
Dans une gradation particulièrement violente, Monsieur Zemmour avait ajouté que le prénom Hapsatou constituait une « insulte à la France ».
Nonobstant l’argumentation développée par Monsieur Zemmour qui invoquait son droit à la liberté d’expression, la cour d’appel a considéré que ces propos assimilaient le prénom de notre cliente, attribut essentiel de sa personnalité, à une marque de mépris envers la France à raison de son origine supposée.
Plus encore, ses propos s’analysent en une attaque personnelle discriminante, suggérant une infériorité basée sur le caractère supposément étranger à la nation de son prénom.
Si la liberté d’expression constitue une liberté fondamentale au sein de notre société démocratique, elle fait heureusement l’objet de limitations pour la protection, notamment, de la dignité humaine.
Cette décision est une victoire non seulement pour Madame Hapsatou Sy mais également pour tous les français, rappelant l’importance de combattre toutes les formes de discriminations.